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Le Sablier, la Montre, le Smartphone : Trois époques pour un même temps ?

J’ai entrepris la rédaction de mon plus récent roman : L’Immortel. Les aventures du personnage principal débutent en 1759 et évoluent jusqu’à aujourd’hui.


Son odyssée se déroule au Québec et commence au cœur de la bataille des Plaines d’Abraham.


Je souhaitais rester le plus fidèle possible à l’histoire qui a marqué la ville où je suis né et où j’ai grandi. J’ai donc effectué de nombreuses recherches. Les coutumes, les événements incontournables, les changements culturels et les détails en apparence anodins m’intéressaient.


Surtout les détails anodins.


Par exemple, le protagoniste explique que son épouse et sa fille décédèrent des suites d’une fièvre en 1758. Je voulais ainsi connaître les usages de l’époque en matière de funérailles. Voici le paragraphe qui a découlé de mes recherches :


« Je me rappelle la préparation des corps, la veillée funèbre… Trois jours d’enfer à regarder leurs corps reposants, dans le salon, sur des planches supportées par des tréteaux. Le défilement des commères, le vase d’eau bénite et la branche de sapin dont elles se servaient pour s’en asperger, le chapelet récité toutes les demi-heures […]


Puis, il y eut la mise en bière. Par superstition, on ne clouait jamais le couvercle du cercueil à l’intérieur de la maison. »


Un retour sur la vie de nos ancêtres.


Des détails fascinants qui portent un éclairage sur les pratiques de nos ancêtres, leur vision du monde et leur relation avec le temps.


Toutes ces recherches historiques m’ont aussi permis de « ressentir » le tempo de chaque époque.


À travers ces périodes de l’existence et partout sur la planète, une seconde représente la même durée.


Mais à différents moments de sa vie, mon personnage vit au rythme de la nature, ensuite à celui de la ville, qui se modernise au fil des années, qui se transforme sur les plans culturel et social, et entre dans l’ère de la technologie.


Notre perception du temps a plus d'impact que le temps lui-même.


Dans son lointain passé, le temps semblait s’étirer. Il existait en abondance. Puis il s’est mis à se compresser, à s’accélérer, à défiler à une vitesse folle, pour en arriver à se raréfier.

Pourtant, quelle que soit l’unité de temps, elle possède la même valeur pour tous ?


Comment peut-il paraître nous en manquer aujourd’hui alors qu’autrefois il y en avait en surplus ? En fait, seule notre perception de celui-ci change, et elle est influencée par ce qui compose le « rythme » de chaque époque.


J’ignore si je réussirai à vous faire apprécier cette transformation dans la perception du temps à travers mon roman, mais au moins, j’aurai partagé avec vous un élément de celui-ci que je trouve captivant.

 
 
 

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