
Langue : Français
Longueur d'impression : 108 pages
ISBN-13 : 979-8288386541
Dimensions : 15.24 x 0.64 x 22.86 cm
« Un suspense psychologique intense qui explore les limites de la perception. »
« Des personnages complexes et attachants, marqués par un destin commun. »
« Une réflexion poignante sur le pouvoir de prédire la vie ou la mort. »
Le Prophète
Chaque don comporte ses bénédictions et ses fardeaux.
Le Prophète est une plongée captivante dans l’univers d’Antoine Labonté, un enfant des années 60 dont la vie est marquée par des événements extraordinaires et des prémonitions troublantes.
Antoine, surnommé « La Petite Peste » par ses parents, est un garçon curieux et intrépide, toujours prêt à défier ses peurs. Sa vie bascule lorsqu’il commence à entendre une Voix mystérieuse qui lui sauve la vie et prédit des événements tragiques.
Une prédiction vous rapproche parfois d'une vérité insoutenable
De la mort du père de son ami Steeve (Fonds de Bouteilles) à celle de son propre grand-père, chaque prédiction de la Voix se réalise, semant la peur et l’incompréhension autour de lui.
À travers les yeux d’Antoine, le lecteur est transporté dans un monde où l’insouciance de l’enfance côtoie la dure réalité des prémonitions. Les années passent, et Antoine grandit, mais la Voix ne le quitte jamais vraiment. Elle réapparaît à des moments cruciaux.
Découvrez l'univers d'un enfant dont la vie a basculé en raison de son intrépidité
Le Prophète est une histoire poignante de courage, de famille et de destin. C’est un récit riche en émotions, où chaque page est imprégnée de suspense et de mystère. Ce livre est une invitation à réfléchir sur le pouvoir des prémonitions et la manière dont elles peuvent façonner nos vies.
Plongez dans l’univers d’Antoine Labonté et découvrez comment un simple garçon peut devenir un véritable prophète. Une lecture incontournable pour ceux qui aiment les histoires intrigantes et émouvantes.
Un mot de l'auteur Denis Boucher
Je vous propose un voyage romancé au cœur des années qui ont marqué ma jeunesse. C’était un monde totalement différent de celui d’aujourd’hui. J’y retourne avec une certaine nostalgie, car je me souviens de l’heureuse « insouciance » qui marquait cette époque. Cette histoire émerge d’un fait vécu, dont je me suis servi pour créer le personnage d’Antoine. Un jour, je vous raconterai…
Lisez un extrait de : Le Prophète
Des risques, Antoine en prenait beaucoup. Un d’entre eux fut de trop, ou presque.
Il faut faire l’effort de revenir dans le passé afin de constater que les voitures avaient des airs de chars d’assaut avec un capot aussi long qu’un bateau, rendant la visibilité d’un conducteur réduite alors qu’un enfant de quatre ans décide de passer devant.
Se tenant en bordure de l’allée qui conduisait au stationnement à l’arrière de l’immeuble, il s’arrêta en voyant un véhicule avancer. Mais, selon son estimation, il roulait trop lentement, car il avait hâte de traverser afin d’aller prendre un verre de lait (avec lactose) et des biscuits.
En une fraction de seconde, son impatience l’a amené à se poser la question : « Ai-je le temps de traverser ? »
La réponse a été oui et il traversa en courant. La réalité le rattrapa. Le parechoc avant de la voiture le frappa sur son côté gauche, le soulevant de manière que sa tête heurta le capot et le projeta sur le dos en avant du véhicule qui continuait à rouler.
Juste avant que le monstre de métal ne passe dessus pour le réduire en bouillie et laisser un petit corps sans vie au sol, une voix d’homme venue de nulle part lui ordonna : « Lève tes jambes, Antoine. »
Ses jambes se soulevèrent d’elles-mêmes et s’accrochèrent au parechoc. Mais l’aventure continua. La voiture le poussait, raclant son dos sur le gravier. Sachant que, quelques mètres plus loin, sa tête allait se fracasser sur la chaîne de trottoir, il se mit à hurler dans l’espoir que le conducteur entende, et c’est ce qui s’est produit. La voiture s’est arrêtée brusquement et un homme sortit du véhicule pour aller regarder en avant.
Il trouva au sol, les pieds accrochés au parechoc, un petit bout d’enfant hurlant de peur. L’homme le prit dans ses bras et le souleva, lui demandant où il restait. « En haut pointa Antoine du doigt en direction de l’appartement.
Sentant ses mains ensanglantées, il le retourna et Antoine se retrouva à regarder le sol. Le conducteur découvrit un chandail déchiqueté et un dos à la peau lacérée ou absente en certains endroits.
Antoine gémissait et appelait ses parents à l’aide pendant que les escaliers défilaient devant lui, ainsi que son sang dégoulinant sur les marches. À un moment, il releva la tête et vit son père descendre pour le rejoindre et hurla « Papa » en tendant ses petits bras pour qu’il le prenne.
L’avantage quand tu es jeune et que tu n’as presque plus de peau dans le dos, c’est qu’elle se régénère vite.
Il y eut un léger inconvénient cependant. Antoine passa trois mois à ne pouvoir sortir au maximum que dix minutes par jour. Il devait alors porter un coussin enduit d’une gélatine quelconque que sa mère plaçait sur son dos. Le but étant d’éviter l’infection.
Un jour, n’en pouvant plus d’entendre sa mère lui ordonner de rentrer à la maison après les dix minutes autorisées, il se sauva en courant. Sa mère dut descendre pour le ramener de force. Mais, le temps de le rattraper, la gélatine avait séché. Le coussin adhéra alors avec efficacité à la chair vive.
L’opération de retrait du coussin fut douloureuse. Antoine hurlait pendant que sa mère mouillait le tissu et son dos à la fois, afin d’arracher le corps étranger de sa peau.
Chose certaine, les sorties suivantes ne dépassèrent pas dix minutes. Les meilleures leçons sont souvent douloureuses.
Antoine n’est resté qu’avec une toute petite cicatrice à l’épaule gauche de cette aventure.
Il ne s’est pas questionné sur la voix. À qui appartenait-elle ? D’où venait-elle ? Il n’y a même pas pensé. Il savait qu’elle lui avait sauvé la vie et c’était tout.
Pendant sa guérison, il n’y pensa même plus. Tout ça faisait déjà partie d’un lointain passé d’enfant qui s’intéresse plus à s’amuser qu’à se souvenir.
L'histoire vraie derrière Le Prophète
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